Investir dans un GFI, groupement forestier d’investissement, consiste à acheter des parts d’une société dont l’actif principal est constitué de forêts. Mais toutes les offres des GFI ne se ressemblent pas en raison des typologies de forêts acquises mais aussi d’éléments techniques de gestion forestière et financière différents. Description d’une offre plutôt orientée temps long et transmission de patrimoine.
Un GFI est avant tout un bon gestionnaire de forêts
Investir dans de la forêt par l’intermédiaire d’un Groupement Forestier d’Investissement, c’est surtout donner sa confiance à un gérant. Ce gérant se charge de l’aspect financier du fonds d’investissement mais aussi et surtout du capital du GFI : les forêts. Il se doit donc d’avoir des connaissances ou une expertise dans la sylviculture. Des compétences qu’on n’acquiert pas dans un Master de Finances mais plutôt sur le terrain ou en « agro ». D’autant que la plupart des aides fiscales accordées aux investisseurs sont liées à la mise en place et au suivi d’un PSG, plan simple de gestion. On parle bien là de la gestion de la forêt pas d’un actif financier.
Savoir acheter des forêts
En augmentant la collecte, un GFI se donne une capacité d’achat de nouvelles forêts. Mais le choix des espèces, de l’âge des arbres et de la situation géographique du massif est primordial. Il va influencer la rentabilité du groupement et le niveau de risque de l’investissement.
Situation géographique
L’offre que nous analysons présente une répartition de ses massifs plutôt dans le centre, l’est et le nord de l’hexagone : 23 % en Auvergne-Rhône-Alpe, 22 % en Bourgogne -Franche Comté et 17 % dans le Grand-Est, et 13 % dans le Centre-Val de Loire notamment. Ce choix est bien évidemment volontaire, il exclut la zone méditerranéenne par exemple, le risque d’incendie est donc réduit. Même chose pour les tempêtes, moins fréquentes en pleine terre que sur la zone littorale.
Des espèces différentes
Les bois des différentes espèces n’ont pas le même usage donc la même exploitation. Il est important d’avoir une répartition assez équilibrée de feuillus et de résineux pour assurer une rentabilité régulière.
La maturité des arbres
Là aussi, c’est un acte de gestion sur le long terme. Si vous faites le choix d’acheter des lots avec des arbres prêts à être coupés, les revenus sont immédiats mais…vous n’en n’aurez plus pendant plusieurs dizaines d’années le temps que les nouvelles pousses grandissent. C’est pour ça que les forêts du gérant que nous analysons présentent une pyramide des âges avec une juste répartition de petits et gros bois, avec une majorité de bois moyens. Ce GFI privilégie visiblement le temps long pour sa rentabilité plutôt que le court terme ou la « décapitalisation ».
Savoir exploiter une forêt
La forêt n’est pas un investissement de gros rapport ni de risque. On est plus sur des niveaux d’un livret d’épargne, d’une SICAV monétaire ou obligataire. Sans préjuger des performances futures, cette offre a présenté sur 10 ans une moyenne de rentabilité de 2,5 %. De plus, on note une valorisation régulière des parts dans la plupart des GFI. Une sorte d’augmentation progressive de la valeur de la forêt en moyenne de 2 % chaque année. On note quand même que l’offre étudiée a enregistré une augmentation de 5, 95 % en 2022 et 4,25 % en 2023 de la valeur de ses parts !
La commercialisation du bois
La principale source de revenus d’une forêt, c’est bien évidemment la commercialisation des produits de coupes. Selon les espèces, on aura des débouchés dans la construction, le meuble, la chimie et l’énergie.
La location de l’espace
La forêt peut intéresser un certain nombre d’acteurs des territoires. On pense évidemment aux chasseurs mais les professionnels du tourisme (randonnée) et de l’éducation populaire (scouts) peuvent avoir besoin de louer les espaces. Ces locataires jouent parfois aussi un rôle pour l’entretien des bois : chemins, débroussaillage, détection de problème, etc.
Les spécificités d’un investissement dans un GFI
Il peut y avoir quelques différences fiscales selon les produits proposés. Notamment, il est possible d’obtenir une réduction d’impôt sur le revenu de 25 % de l’investissement dans un GFI (plafonnés selon les situations et les règles des niches fiscales). Cette déduction impose une détention des parts pendant 7 ans. Mais d’autres offres, comme celle que nous étudions, ne proposent pas cette déduction pour un investissement plus liquide !
La forêt n’entre pas dans le calcul de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI)
A la différence des parts de SCPI (la pierre papier), celles d’un GFI ne sont pas soumises à l’IFI. Cela peut donc s’avérer très intéressant de basculer un investissement dans la pierre vers la forêt pour les personnes soumises à l’IFI. Pour un même montant investi, c’est moins d’impôts. Sans parler des difficultés de certaines sociétés de gestion victimes de la dépréciation de leurs immeubles qui doivent baisser le prix des parts de leurs sociétaires.
Transmission : 75 % de l’investissement dans le GFI exonéré de droits de mutation
Là aussi, la comparaison avec d’autres formes d’investissement est clairement à l’avantage des GFI. 75 % de la valeur des parts sont exclus des droits de mutation au moment du changement de propriétaire et ce, sans obligation de lignée de succession ou d’hérédité ni même de durée de détention. En revanche, il faut que le GFI ait pris un engagement d’exploitation durable pendant 30 ans.
GFI : un investissement liquide ?
Comment récupérer son investissement en cas de besoin, comment sortir du GFI ? C’est une bonne question même si en général, l’investisseur dans la forêt a plutôt choisi le temps long que l’aller-retour de quelques mois. Mais on ne sait ce qui peut arriver dans la vie et parfois, on doit utiliser les bijoux de famille, son or ou ses forêts pour sortir d’une situation financière compliquée. Donc la liquidité est un élément qui peut s’avérer primordial. Dans l’offre que nous étudions, la possibilité de récupérer son investissement est prévue. Et même organisée dans la gestion financière du GFI. En effet, 10 % de chaque investissement est dédié à alimenter un fonds, une caisse de trésorerie pour pouvoir payer rapidement les parts qui seraient vendues par les associés. On a vu entre 2023 et 2024 des SCPI manquer de liquidités pour justement payer les parts de leurs associés vendeurs. Elles ont été obligées pour certaines de vendre en urgence des biens pour récupérer des fonds. Avec cette réserve de 10 % des investissements, ce GFI limite très fortement ce risque.
En savoir plus sur l’offre GFI de Vera Conseil :
Disclaimer : La société VeraConseil est un partenaire du site foret.com, elle intervient régulièrement mais n’en n’est pas l’éditrice. Elle peut conseiller plusieurs investissements de temps long qui reposent sur des actifs tangibles, dont l’offre présentée dans cet article.