Les groupements forestiers d’investissement permettent d’investir dans une ou plusieurs forêts. C’est l’équivalent des SCPI (sociétés civiles de placement immobilier), mais pour la forêt. On vous dit tout sur fonds financier de long terme.
GFI : un placement collectif avec des avantages individuels
Le groupement forestier d’investissement est une société civile, dont l’objet est d’acquérir une ou plusieurs forêts et de les exploiter. Le fonds d’investissement s’occupe de la gestion, avec notamment la mise en place d’un PSG (plan simple de gestion) qui permet d’obtenir ensuite des réductions fiscales. Le GFI peut aussi déléguer cette mission à des professionnels.
Comme en immobilier avec les SCPI, on achète des parts du GFI. On peut donc investir dans « la forêt » sans être obligé de placer des dizaines de milliers d’euros si l’on souhaite acheter quelques hectares dans un massif.
Bon à savoir : avec les parts de GFI, on parle parfois de « forêt papier », comme pour les ETF boursiers. Mais dans le cas présent, comme pour les SCPI, la réalité du bien est actée. Le Groupement Forestier est bien propriétaire d’hectares de bois dans un ou plusieurs massifs. Il s’agit d’un investissement tangible.
GFI : un placement responsable ?
À la différence des groupements fonciers (les forêts privées donc), les GFI nécessitent la validation des autorités de marché en France. Avant d’investir dans un GFI, il faut vraiment vérifier qu’il est agréé par l’AMF. Normalement, le gendarme financier est très vigilant : vous ne devriez donc pas voir de publicités de « placements » non conformes.
La forêt : un investissement responsable
Toutes les forêts ne sont pas labélisées « gestion durable » mais de fait, l’investissement forestier joue plutôt en faveur du patrimoine naturel et dans la captation du CO2. En tous les cas, ce n’est pas une industrie qui pollue. Et puis c’est une activité de temps long. Il y a peu de moyens de faire accélérer la maturité d’un arbre, et cela présente peu d’intérêt !
Choisir un GFI qui diversifie les essences
Si le groupement forestier d’investissement applique une politique de diversification des essences, c’est encore mieux. On sait aujourd’hui que le maintien de la biodiversité passe par la conservation des espèces endogènes, ou la diversification des arbres et bois exploités.
La fiscalité avantageuse d’un GFI
1. Une réduction fiscale sur l’investissement
Les sommes investies dans l’achat de parts de GFI bénéficient d’une réduction de 18 % d’impôts, limitée à 10 000 euros déduction par personne (le double pour un couple). Jusqu’au 31 décembre 2022, cet avantage est porté à 25 % avec la possibilité d’avoir 25 000 euros maximum de déduction fiscale pour un couple, pour 100 000 euros d’investissement.
Attention : pour bénéficier de cet avantage il faut conserver ses parts minimum 5 ans.
2. Des droits de succession très réduits
C’est la vraie différence avec les SCPI qui sont taxées selon le régime commun des transmissions et autres droits de succession. Les parts d’un GFI sont exonérées à 75 % de droits de succession et de donation.
3. Réduction de l’exposition à l’IFI
Comme pour les droits de succession, les parts de GFI sont exonérées à 75 % de l’impôt sur la fortune immobilière IFI. C’est la réduction accordée aux investissements forestiers.
Les rapports et les risques d’un GFI
Comme tous les investissements, les Groupements forestiers d’investissement (GFI) comportent des risques, notamment de perte en capital. Il est toujours important de le rappeler.
La forêt, c’est le temps long. Un arbre met 30 à 40 ans à pousser : aussi, l’investissement fructifie selon le même rythme. On parle en général d’un rendement de 2 % à 2,5 % par an, sachant que les revenus d’un groupement forestier sont essentiellement issus de l’exploitation du bois, la location du terrain pour la chasse ou parfois même le tourisme (campements, stages de survie ou de développement personnel).
Enfin, les plus-values éventuelles sur le foncier (vente de parcelles) complètent ces revenus. L’investisseur peut bénéficier de plus-values sur la vente de ses parts si le GFI prend de la valeur pendant la durée de l’investissement.